- L’histoire des canaux de Mars
- La cartographie des canaux
- Quelle explication rationnelle à l’observation des canaux de Mars ?
L’histoire des canaux de Mars

En 1877 l’astronome italien Giovanni Schiaparelli publie une carte détaillée de Mars où figurent différentes structures, certaines sont appelées « canali », un mot italien qui signifie « chenal » et désigne des sillons naturels d’écoulement de l’eau mais « canali » est improprement traduit par « canal » qui correspond à une création artificielle. Cette petite erreur de traduction suffit à mettre le feu aux poudres, les imaginations s’enflamment et la planète rouge se peuple pour le grand public et de nombreux astronomes de « petits hommes verts ». Schiaparelli s’oppose dans un premier temps à cette thèse, pour lui les mers et les océans de Mars n’ont pas plus de réalité que ceux de la Lune, il ne s’agit que de termes poétiques pour désigner des structures de nature encore inconnue, il est pour lui alors hautement imprudent d’envisager l’existence de canaux martiens. Pourtant le nombre d’adeptes soutenant cette thèse ne cesse de croître et Schiaparelli lui-même se laisse convaincre publiant régulièrement des cartes de Mars comportant de nouveaux canaux. L’un des partisants les plus farouche des canaux martiens sera Percival Lowell qui fonde l’observatoire Lowell à Flagstaff (Arizona) dédié à l’observation de Mars, il défendra la théorie des canaux jusqu’à sa mort (en 1916) alors que la majorité des astronomes s’en étaient déjà détournés. Le déclin de cette théorie est amorcée en 1909 lorsque l’astronome français Eugène Antoniadi présente les résultats des observations réalisées avec l’exceptionnelle (pour l’époque) lunette de 83 cm d’ouverture de l’observatoire de Meudon (la plus grande d’Europe): les canaux ne sont qu’une illusion. Pourtant la croyance persiste et le 27 août 1911 on peut même lire dans le New York Times: « Les martiens ont construit deux immenses canaux en deux ans. Un énorme travail d’ingénierie accompli en un temps incroyablement cours pars nos voisins planétaires. » Seule l’ère spatiale permettra de mettre un terme aux espoirs de l’existence d’une civilisation martienne, en 1964 le survol de Mars par la sonde américaine Mariner 4 et ses clichés d’un monde désertique parsemé de cratères finit convaincre les derniers septiques. Les martiens n’existent pas même si l’esprit humain croit régulièrement déceler les traces d’une vie intelligente sur Mars (un visage, des pyramide, des souris…) sur les photos transmises par les orbiteurs et les rover.
La cartographie des canaux
- Les cartes de Giovanni Schiaparelli



- La carte d’Henri Perrotin et de Louis Thollons.
- L’une des cartes de Percival Lowell

Quelle explication rationnelle à l’observation des canaux de Mars ?
- L’hypothèse psychologique
- Une illusion d’optique
D’après cette hypothèse l’observation de « lignes » assimilée à des canaux est liée à une illusion d’optique. L’oeil humain lorsqu’il voit une série de structure indépendantes les une des autre mais très proche aurait tendance à les relier. Ce phénomène peut être observée de manière assez simple avec les lignes d’un texte: à proximité on peut distinguer les différentes lettres ainsi que les mots mais au fur et à mesure que l’on s’éloigne tous les caractères et les mots semblent se joindre pour ne former qu’une ligne continue. Le phénomène aurait pu se produire avec les images peu détaillées des télescopes de l’époque, l’oeil de l’astronome aurait naturellement reliées entres elles des structures sombres distincte mais proches.
- Le reflet d’un oeil